Il nous faut de la magie. Non pour nous rassurer, pour jeter un baume apaisant sur nos craintes et nos blessures ; mais au contraire pour nous troubler, pour semer le doute en nos esprits sûrs d’eux, de leur supériorité et de leur maîtrise des choses.
Étiquette : homme
Ce n’est pas pour leurs défauts qu’on aime les gens qu’on aime ; mais peut-être est-ce cependant grâce à eux, ou à cause d’eux. Car si ce ne sont pas leurs défauts qu’on aime, ce sont peut-être eux qui les rendent aimables.
Je me demande, s’il n’y a pas, dans notre force, dans notre capacité à dépasser le désespoir, un peu de cette propension à aimer les choses contre nature, qui est notre propension à nous raconter des histoires, à substituer au monde extérieur un monde imaginaire.
Il y a en chaque homme, aussi commun et dénué de qualités particulières qu’il soit, une galaxie de connaissances, de compétences, de qualités. L’homme le plus obscur est un puits rempli d’étoiles qui brillent dans les actions les plus banales et les plus quotidiennes.
Et que, étant grains de poussière infiniment fragiles et périssables, nous soyons capables de tant de choses extraordinaires (en parallèle, hélas !, de tant de choses hideuses) accroît plus que ça ne diminue mon émerveillement étonné.
Nous n’avons pas un corps ; nous sommes ce corps. Nous sommes ce corps aussi, comme nous sommes cet esprit, et peut-être cette âme.
Une des raisons du plaisir que nous donne la danse est qu’elle affirme l’unité profonde du corps et de l’esprit, et qu’elle permet ainsi de dépasser le dualisme dans lequel nous vivons ordinairement et qui nous ronge.
La capacité de l’homme à créer de la beauté, à mettre au monde des œuvres qui l’embellissent est un don divin.
Quelle pitié que nous en mésusions ainsi pour salir, enlaidir, tuer. Quelle tristesse que nous ravagions ce que nous avions pouvoir d’embellir.