Nous sentons et savons les liens indissociables, de nécessité mais aussi d’amour, qui nous rattachent au reste du vivant, à la multitude des êtres de la Maison commune mais avons du mal à les reconnaître et à agir en conséquence. Nous aimons, dépendons et détruisons ce dont nous dépendons et que nous aimons. C’est un comportement intrinsèquement inauthentique, qui crée une dissonance cognitive et nous plonge dans un immense désarroi, si ce n’est même dans la tristesse. C’est cela aussi que racontent les mythes du Péché originel et du dresseur de chevaux.
Étiquette : humanité
Les qualités, comme les défauts, n’ont ni sexe ni genre. Leur en attribuer un, c’est à la fois contraindre un sexe au respect d’une qualité donnée et inciter l’autre à ne s’en pas soucier. Et cela d’autant plus que que notre culture est, depuis les premiers mythes, fondée sur l’accentuation, l’exaltation de la différence homme/femme.
la différenciation Homme/Femme, qui ne recouvre pas exactement la différenciation Mâle/Femelle, est au cœur de nos sociétés, de de nos cultures, de nos civilisations humaines ; au cœur de l’humanité, et cela depuis toujours et quelle que soit la forme que prenne cette différenciation, quels que soient les rôles assignés aux uns et aux autres.
Ce n’est pas pour leurs défauts qu’on aime les gens qu’on aime ; mais peut-être est-ce cependant grâce à eux, ou à cause d’eux. Car si ce ne sont pas leurs défauts qu’on aime, ce sont peut-être eux qui les rendent aimables.
Je me demande, s’il n’y a pas, dans notre force, dans notre capacité à dépasser le désespoir, un peu de cette propension à aimer les choses contre nature, qui est notre propension à nous raconter des histoires, à substituer au monde extérieur un monde imaginaire.
Il y a en chaque homme, aussi commun et dénué de qualités particulières qu’il soit, une galaxie de connaissances, de compétences, de qualités. L’homme le plus obscur est un puits rempli d’étoiles qui brillent dans les actions les plus banales et les plus quotidiennes.
Et que, étant grains de poussière infiniment fragiles et périssables, nous soyons capables de tant de choses extraordinaires (en parallèle, hélas !, de tant de choses hideuses) accroît plus que ça ne diminue mon émerveillement étonné.
Le travail est une punition et un des instruments de la Chute. Or, par un sursaut d’orgueil prométhéen, nous en avons fait l’étendard de notre identité et un instrument de rédemption.