Il y a un grand plaisir, une grande satisfaction, dans l’accomplissement des choses non pas simples, non pas courtes, non pas manuelles, mais rondes ; je veux dire : ces choses dont on peut faire le tour, qu’on peut commencer et achever, qu’on peut accomplir.
Étiquette : vie.
C’est très étrange, presque bouleversant, cette capacité que nous avons à oublier le temps qui passe, ou plutôt à vivre simultanément dans plusieurs temps qui se superposent, s’entremêlent, se croisent, faisant de nous des voyageurs.
L’aventure la plus extraordinaire est celle qui, prenant place chaque jour, exige qu’on jette chaque jour sur le monde un oeil neuf, un œil lavé des souvenirs, que la zone de confort n’est pas dans le monde mais dans l’esprit qui le conçoit, qui croit le voir et se laisse aveugler par son conformisme
Comment ne pas être frappé, d’abord, puis fasciné par la contradiction nichée au cœur de chaque chose, en ce monde ; à moins que ce ne soit seulement au cœur de notre esprit et que ce ne soit celui-ci qui projette sur le reste sa structure intrinsèquement contradictoire, fractale ?
Il y a, dans cette surabondance à jet continu, dans ce feu d’artifice dont le bouquet final jamais ne finirait, quelque chose qui, paraissant relever d’un immense gâchis cosmique, dépasse notre entendement et nous laisse ahuri, comme le Ravi des santons de Provence.
La beauté du monde, la beauté de la création, comme celle du coquelicot, restent à jamais un miracle, devant lequel nous sommes comme le Ravi.
J’héberge actuellement deux chats. Et celui des deux que je connais le mieux vient chaque matin me réveiller d’une façon ou d’une autre. A chaque…
Il y a, sur le clocher de l’église de Hauteluce, village perché au bout de la vallée du Beaufort, en Savoie, un squelette arrêtant le cadran…
Lorsque j’étais en khâgne, j’avais un professeur de philosophie qui nous disait que, pour décider, chaque matin, de sortir du confort de son lit pour…