Ne pas oublier pour ne pas, par lassitude, pragmatisme et dégoût de nous-mêmes, sombrer dans l’indifférence, pour ne pas finir par accepter l’inacceptable.
Catégorie : Politiques
Même si la réglementation est souvent protectrice, protectrice notamment des intérêts des plus faibles, on pourrait dans certains cas limiter son périmètre sans porter atteinte aux choses essentielles.
Un merde lancé à qui parle pour ne rien dire, c’est un peu de vérité, de vérité boueuse jetée à la figure de ceux qui font des phrases et qui, peut-être, ne savent plus eux-mêmes ce qu’il en est, bernés qu’ils sont par leur propre berceuse.
Retirer sa signature d’une pétition au seul motif qu’elle fut lancée par une personne qu’on estime peu recommandable, c’est disqualifier la parole en considérant que les mots sont moins importants que celui qui les prononce.
Nous nous complaisons dans le vertige mallarméen d’un néant qui se mire et trouve, ma foi, qu’il présente assez bien.
Il faut, pour traduire, accepter de changer un instant de point de vue, vouloir sortir du cocon, de la familiarité, mais aussi de la discipline d’expression et de pensée que crée et en quoi consiste le « génie de la langue », cette façon particulière que nous avons de dire et de bâtir le monde en le disant.
Le privilège du plus fort, le vrai privilège du plus fort, n’est pas de pouvoir imposer sa loi ; il est d’être celui, il est d’être l’unique qui, parce qu’il n’en a pas besoin, peut vraiment proposer la paix.
Ce n’est pas en le réchauffement climatique qu’il faut croire pour s’engager dans le changement ; c’est en notre courage et en celui des autres, en la capacité de tous : individus, groupes, entreprises, États, à faire abstraction de leur intérêt personnel et immédiat pour sauvegarder la possibilité d’un avenir commun.
La science et la vérité se conquièrent de haute lutte même si souvent avec joie ; elles ne s’apprennent pas par cœur ni ne s’imposent au forceps de la loi.