Étiquette : conscience

24 décembre 2023 / / On est peu de choses

Elle devait sentir cela, Simone de Beauvoir,  quand elle croisait Simone Weil : qu’elle était certes un peu ridicule, un peu pénible, cette jeune femme, avec cette façon de prendre tout à coeur et de verser des larmes qui ne servaient à rien ; mais aussi que sans des êtres comme cela, sans des coeurs capables de battre à travers l’univers entier, le monde était perdu.

28 juillet 2022 / / Idées
17 juin 2022 / / Façons d'être

Les coeurs purs sont ces personnes qui pensent, parlent, agissent sans se soucier d’elles-mêmes ni de quoi que ce soit d’extérieur au sujet : ni réalisme, ni bienséance, ni souci du qu’en-dira-t-on, ni peur, ni agenda caché. Elle sentent en elles un devoir impérieux qui balaie tous les doutes et toutes les appréhensions, et elles s’y conforment parce que c’est, à cet instant  la seule chose à faire, peut-être la seule qu’elles puissent faire.

17 juin 2021 / / poème

Elle n’a pas beaucoup de temps, la vache, pour faire autre chose que manger, pour penser à autre chose qu’à trouver et mordre l’herbe dont elle a besoin pour vivre. Pas beaucoup de loisirs pour rédiger une symphonie ou inventer la machine à vapeur.

30 novembre 2020 / / Philo

En suivant l’ordre qu’il a reçu au lieu d’écouter son coeur comme il aurait dû, Abraham acquiert une mauvaise conscience qu’il traînera toute sa vie et que traîneront avec lui tous ceux qui lisent ce passage. Fini le repos tranquille du prophète ; voici venu le temps du remords, du doute et de l’éveil.

27 novembre 2020 / / Le monde tel qu'il est

Aussi forte que soit la pression des groupes auxquels nous appartenons, des institutions que nous représentons, des idéologies que nous servons, nous avons une conscience. Et dans ces affaires là, c’est cette conscience aussi qui est prise en défaut.
Cette honte est aussi notre honte.

17 avril 2020 / / poème

Mais sans mots pour décrire la profondeur des gouffres,
La fraîcheur de l’eau ou l’éclat des étoiles,
Sans mots pour raconter la douceur de la brise,
Le parfum du jasmin et la splendeur des choses,
Sans mots pour conjuguer le verbe aimer,
Quelque chose, à jamais, manquera : un gâchis.

6 octobre 2019 / / Façons d'être

Ce qui nous met mal à l’aise, dans l’affaire, c’est de constater notre lâcheté. Mais plus encore, je crois, de prendre conscience de notre mauvaise foi, de cette propension que nous avons à fabriquer de fausses justifications pour garder bonne conscience.

1 septembre 2018 / / Choses de la vie

C’est pourquoi la catastrophe écologique nous heurte et nous blesse plus profondément que nous ne saurions le dire, plus profondément peut-être que nous n’en avons conscience. Ce n’est pas seulement la survie de l’homme en tant qu’espèce ou ses conditions de vie futures qui nous préoccupe et nous touche dans la destruction à laquelle nous assistons ; c’est la blessure qui nous est à nous-mêmes infligée et que nous ressentons comme telle : quelque chose de nous-même est affecté, quelque chose de nous-même s’effiloche, se corrompt et se perd dans ces animaux qui disparaissent et cette terre qui s’immondice. C’est à nous-même que le coup est porté.

26 avril 2018 / / Politiques

Au début de son roman Les Bienveillantes, Jonathan Littell prête à Adolf Hitler la déclaration suivante : “Les chefs doivent à l’Allemagne le sacrifice de…