En suivant l’ordre qu’il a reçu au lieu d’écouter son coeur comme il aurait dû, Abraham acquiert une mauvaise conscience qu’il traînera toute sa vie et que traîneront avec lui tous ceux qui lisent ce passage. Fini le repos tranquille du prophète ; voici venu le temps du remords, du doute et de l’éveil.
Étiquette : conscience
Aussi forte que soit la pression des groupes auxquels nous appartenons, des institutions que nous représentons, des idéologies que nous servons, nous avons une conscience. Et dans ces affaires là, c’est cette conscience aussi qui est prise en défaut.
Cette honte est aussi notre honte.
Ce qui nous met mal à l’aise, dans l’affaire, c’est de constater notre lâcheté. Mais plus encore, je crois, de prendre conscience de notre mauvaise foi, de cette propension que nous avons à fabriquer de fausses justifications pour garder bonne conscience.
C’est pourquoi la catastrophe écologique nous heurte et nous blesse plus profondément que nous ne saurions le dire, plus profondément peut-être que nous n’en avons conscience. Ce n’est pas seulement la survie de l’homme en tant qu’espèce ou ses conditions de vie futures qui nous préoccupe et nous touche dans la destruction à laquelle nous assistons ; c’est la blessure qui nous est à nous-mêmes infligée et que nous ressentons comme telle : quelque chose de nous-même est affecté, quelque chose de nous-même s’effiloche, se corrompt et se perd dans ces animaux qui disparaissent et cette terre qui s’immondice. C’est à nous-même que le coup est porté.
Au début de son roman Les Bienveillantes, Jonathan Littell prête à Adolf Hitler la déclaration suivante : “Les chefs doivent à l’Allemagne le sacrifice de…
Enregistrement Je songeais ce matin à ce qu’une lectrice m’avait dit de la notion d’impermanence, chère aux Bouddhistes, et j’essayais de comprendre la raison pour…